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  • Léo NGUYEN

La vie de Charlie Chaplin.

Dernière mise à jour : 9 avr. 2021


Charles Spencer Chaplin est né le 16 avril 1889 à Londres. Sa mère faisait du théâtre et son père chantait au music-hall. Il avait un frère qui s'appelait Sydney. Ils seront contraints de se débrouiller seuls à l'orphelinat. C'était à 5 ans que Chaplin montera la première fois sur les planches. Au moment où il chantait le refrain, sa voix se cassait. Ça a déclenché des rires et des acclamations. C'était à partir de ce jour-là qu'il commença à comprendre ce qui fait rire le public. La pauvreté obligeait la famille de Chaplin à déménager assez souvent. Il vit un troupeau de moutons passer devant leur porte. Un des moutons s'est échappé du troupeau, les passants l'applaudissaient. Mais malheureusement, il fut repris de force à l'abattoir. Chaplin sanglota vers sa mère en disant : "Ils vont le tuer ! 😥". C'était grâce à ce mouton que, dans ses films, il y a des courses poursuites. Son frère Sydney était parti comme apprenti marin, mais il revenait très souvent pour des escales qu'il faisait durer, au mépris du règlement. La raison, c'était qu'il avait toujours voulu faire du théâtre. Son frère Sydney deviendra finalement un comédien professionnel et sera engagé dans la troupe de Fred Karno. Les années passent, Charlie Chaplin devrait avoir 19 ans lorsque que son frère Sydney demanda à Fred Karno de le prendre à l'essai. Charlie et Sydney s'entendront très bien, ils partageront le même logement. Il aura un contrat de 3 ans qui permettra à Chaplin de se consacrer à la comédie.


Les deux tournées qu'il fera en Amérique avec la troupe de Fred Karno auront changé sa vie: il se fera remarquer à la première tournée par un certain Mack Senett, et à la seconde, Chaplin est convoqué à la Keystone Film Company. Au lieu de repartir en Angleterre avec la troupe de Fred Karno, il restera aux États-Unis, à New York.


Ce n'était qu'à partir de janvier 1914 qu'il fera son premier film. Il s'intitulera "Pour gagner sa vie" qui durera un peu moins d'un quart d'heure. Il jouait le rôle d'un vilain monsieur qui se fait passer pour un lord anglais.


Le faux lord anglais ne plaisait pas beaucoup à Chaplin. Quand il avait vu les petits Anglais avec leurs petites moustaches noires, leurs cannes en bambou et leurs vestons ajustés, il a décidé de les prendre comme modèle, mais en les tournant en ridicule. Dans les vestiaires de la Keystone, il a récoltée une défroque composant ceci: un pantalon trop large, un gilet cintrée, sous un veston beaucoup trop petit et des godasses de clown beaucoup trop grandes. C'est à partir de là que le personnage de Charlot fut créée.



Le personnage de Charlot fera plein de gags dans ses courts-métrages, comme par exemple, dans "Charlot mitron", au début du film, Charlot travaille au "Café français", qui se trouve juste à côté d'une boulangerie où tout le monde est en grève. Le plateau vacille sur sa tête et... patatras! sous l'œil du patron. Charlot remplacera le boulanger, mais il provoqua un véritable désastre en rempliant la boulangerie et le fournil de pâte à pain. Les grévistes jettent de la dynamite dans le four et Charlot se noie dans la pâte. Il est vraiment dans le pétrin. Heureusement, sa tête émergera juste avant le mot "FIN".



Les patriotes cocardiers ont protesté contre le film "Charlot soldat" parce qu'il montrait Charlot en uniforme qui pataugeait dans la boue des tranchées, qui dormait parmi les rats et l'obligation de tuer d'autres citoyens en uniforme. On était en 1918, la 1er guerre mondiale achevait de saigner l'Europe, il y avait des millions de morts, Chaplin voulait l'oublier.





Le personnage de Charlot avait franchi les barrières, ses films étaient muets, il s'exprime avec son corps, ses attitudes, ses grimaces et ses mimiques que le monde entier peut comprendre, quel que soit leurs langues. Pourtant, ses films sont de plus en plus longs. Il tournera le film "Le Kid". Il l'avait tournée avec un enfant appelée Jackie Coogan qui avait 5 ans et qui était formidable pour lui.



Le résumé était ceci :


C'était l'histoire d'un nouveau-né dont sa mère était trop pauvre pour l'élever. Elle l'abandonnera sur la banquette d'une voiture très luxueuse. Mais elle a été volée et le nouveau-né est déposé près d'une poubelle dans une ruelle sinistre. Charlot, qui était un vitrier ambulant, retrouva le Kid abandonnée, et le finira à l'adopter de sa façon. Leurs aventures se déroule dans la ville : le Kid casse les carreaux et Charlot les remplace ! Sa mère, pendant ce temps-là, qui était devenue riche, met tout en œuvre pour retrouver son fils. Le Kid est enlevé à Charlot.














Voici un extrait du film "Le Kid":



Voilà le résumé du film est terminé. Je vais vous montrer le film qui a valu beaucoup de succès à Chaplin, c'était "La ruée vers l'or", la scène la plus comique était quand Charlot mangeait ses lacets de chaussures ! 🤣🤣🤣😂😂


"La ruée vers l'or" lui a valu deux millions de dollars.



Son art se porterait sur "Le cirque", il a fallu qu'il fasse le funambule, c'était très difficile à cause des singes et des sapajous surexcitées.


Dans "Le cirque", alors que Charlot était un chômeur, il est poursuivi par la police sur la piste d'un cirque, ça a provoqué des rires que Charlot sera immédiatement engagé comme un clown.



Dans "Les lumières de la ville", le personnage de Charlot sera encore un chômeur. Mais la grande crise économique de 1929 pointait à l'horizon. Son film allait bientôt commencer à être réalisé lorsque sortait le tout premier film parlant de l'histoire du cinéma, "Le chanteur de jazz". C'était terrible pour Chaplin, parce qu'à l'époque il craignait qu'elle ne fît perdre l'universalité de son langage de mime en l'obligeant à parler l'anglais. Il trouvera un bon compromis : son film sera sonore mais pas parlant. Il composera la musique lui-même qui collerait à l'action et qui permettra d'amplifier les émotions qu'il voulait dans l'âme des spectateurs. Il lui aura fallu environ 2 ans, 250 kilomètres de pellicule et plus d'un million et demi de dollars pour achever le film. Le résumé était ceci :


Comme d'habitude, Charlot vagabonde et il tombe amoureux d'une marchande de fleurs aveugle. Cette nuit-là, il sauve un millionnaire qui était ivre et qui voulait se noyer. Il donne de l'argent à Charlot qui se précipite à aller acheter toutes les fleurs de la fille aveugle. Quand la petite aveugle est malade, Charlot fait tous les métiers pour gagner de l'argent et pour la faire soigner. Il rencontre à nouveau l'homme riche qui est encore saoul. Grâce à cette argent, Charlot paie l'opération qui permettra à la jeune femme de recouvrer la vue. Pourtant, il est accusé de vol et il est jeté en prison. Quand il sortit de prison, il passe devant la vitrine d'une boutique que la jolie fleuriste a pu ouvrir. Désormais, elle a les yeux ouverts sur la vie. Elle s'approcha de Charlot, elle lui fait l'aumône d'une rose et d'une pièce. Au contact de sa main , elle reconnaît son bienfaiteur.





Je vais vous montrer la partie qui est la plus comique :



Voilà, comme le résumé "Les lumières de la ville" est terminé, passons à autre chose. Chaplin voyagea à travers l'Amérique. Il s'en est rendu compte des ravages par la crise économiques de 1929. Il va falloir que Chaplin consacre un film "à la grandeur de l'industrie, à la beauté de la libre entreprise, à l'humanité dans sa recherche du bonheur". Dans "Les temps modernes", le troupeau d'hommes qui sortent du métro pour entrer à l'usine seraient la réplique des moutons qui marchent serrés les uns contre les autres. Chaplin a bien tenu son compromis : sonore mais pas parlant ! Le patron fait accélérer la cadence de la chaîne de montage. Comme la musique va trop vite, Charlot disjoncte, danse dans les ateliers, visse tout ce qui lui passe à portée de clef anglaise . Même la secrétaire du patron ! Il mettra finalement l'usine entière en court-circuit.










La musique accompagne tout le film, sauf pendant quelques minutes où Chaplin l'a interrompue. Charlot s'est fait arrêter comme un révolutionnaire communiste alors qu'une manifestation passait par là, mais Charlot voulait restituer le drapeau rouge qui était tombé d'un camion. À cette époque, en Amérique, il ne fallait absolument pas brandir le drapeau rouge !


Charlot attend sa libération en prison. Plus tard, quand il est libéré, il rencontre la gamine. Elle était beaucoup trop belle pour Charlot ! D'ailleurs, il l'a épousée ! (Charlot était peut-être amoureux). Chaplin aimait beaucoup les femmes.


Ainsi, Charlot est engagé comme chanteur-serveur par le patron d'un café où danse la gamine. Évidemment, il ne parle pas, mais on entendra quand même sa voix car Charlot chante. Pourtant, il n'utilise aucune voix existante. Sur l'air de "Je cherche après Titine", Charlot articule des sons qui ressemble à des mots, mais c'est incompréhensible, c'était du charabia. Avec ces faux mots, il mime une langue. Avec ses gestes et ses grimaces, il suggère le vrai sens de ce qu'il a l'air de dire. Là, tout le monde peut comprendre !




Ce procédé de la fausse langue, Chaplin le reprit dans le film "Le Dictateur", pour les discours du tyran qui caricature le dictateur de l'Allemagne nazie, Adolf Hitler. Son nom est Adenoïd Hynkel et quand il s'adresse au peuple qu'il opprime, il le fait dans une parodie hurlée de la langue allemande, comme quand Hitler le faisait dans ses propres discours.


Mais cette fois, c'était un film vraiment parlant. Chaplin avait un second rôle, celui d'un barbier juif, qui était la sosie de Hynkel.


Il est amoureux de Hannah, une jeune fille du ghetto, et fait de la résistance malgré lui.

Vers la fin du film, le barbier finit par prendre la place du dictateur, et prononce un discours (cette fois, il est compréhensible) par lequel il appelle ses compatriotes à la tolérance et à la fraternité.


"Je suis désolé, mais je ne veux pas être empereur, ce n’est pas mon affaire. Je ne veux ni conquérir, ni diriger personne. Je voudrais aider tout le monde dans la mesure du possible, juifs, chrétiens, païens, blancs et noirs. Nous voudrions tous nous aider, les êtres humains sont ainsi. Nous voulons donner le bonheur à notre prochain, pas le malheur. Nous ne voulons ni haïr ni humilier personne. Dans ce monde, chacun de nous a sa place et notre terre est bien assez riche pour nourrir tout le monde. Nous pourrions tous avoir une belle vie libre mais nous avons perdu le chemin.

L’avidité a empoisonné l’esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine, nous a fait sombrer dans la misère et les effusions de sang. Nous avons développé la vitesse pour finir enfermés. Les machines qui nous apportent l’abondance nous laissent néanmoins insatisfaits. Notre savoir nous a rendu cyniques, notre intelligence inhumains. Nous pensons beaucoup trop et ne ressentons pas assez. Etant trop mécanisés, nous manquons d’humanité. Etant trop cultivés, nous manquons de tendresse et de gentillesse. Sans ces qualités, la vie n’est plus que violence et tout est perdu. Les avions, la radio nous ont rapprochés les uns des autres, ces inventions ne trouveront leur vrai sens que dans la bonté de l’être humain, que dans la fraternité, l’amitié et l’unité de tous les hommes.

En ce moment même, ma voix atteint des millions de gens à travers le monde, des millions d’hommes, de femmes, d’enfants désespérés, victimes d’un système qui torture les faibles et emprisonne des innocents.


Je dis à tous ceux qui m’entendent : Ne désespérez pas ! Le malheur qui est sur nous n’est que le produit éphémère de l’avidité, de l’amertume de ceux qui ont peur des progrès qu’accomplit l’Humanité. Mais la haine finira par disparaître et les dictateurs mourront, et le pouvoir qu’ils avaient pris aux peuples va retourner aux peuples. Et tant que les hommes mourront, la liberté ne pourra périr. Soldats, ne vous donnez pas à ces brutes, ceux qui vous méprisent et font de vous des esclaves, enrégimentent votre vie et vous disent ce qu’il faut faire, penser et ressentir, qui vous dirigent, vous manœuvrent, se servent de vous comme chair à canons et vous traitent comme du bétail. Ne donnez pas votre vie à ces êtres inhumains, ces hommes-machines avec des cerveaux-machines et des cœurs-machines. Vous n’êtes pas des machines ! Vous n’êtes pas des esclaves ! Vous êtes des hommes, des hommes avec tout l’amour du monde dans le cœur. Vous n’avez pas de haine, seuls ceux qui manquent d’amour et les inhumains haïssent.


Soldats ! ne vous battez pas pour l’esclavage, mais pour la liberté !

Il est écrit dans l’Evangile selon Saint Luc « Le Royaume de Dieu est au dedans de l’homme », pas dans un seul homme ni dans un groupe, mais dans tous les hommes, en vous, vous le peuple qui avez le pouvoir : le pouvoir de créer les machines, le pouvoir de créer le bonheur. Vous, le peuple, en avez le pouvoir : le pouvoir de rendre la vie belle et libre, le pouvoir de faire de cette vie une merveilleuse aventure. Alors au nom même de la Démocratie, utilisons ce pouvoir. Il faut nous unir, il faut nous battre pour un monde nouveau, décent et humain qui donnera à chacun l’occasion de travailler, qui apportera un avenir à la jeunesse et à la vieillesse la sécurité. Ces brutes vous ont promis toutes ces choses pour que vous leur donniez le pouvoir - ils mentent. Ils ne tiennent pas leurs promesses - jamais ils ne le feront. Les dictateurs s’affranchissent en prenant le pouvoir mais réduisent en esclavage le peuple. Alors, battons-nous pour accomplir cette promesse ! Il faut nous battre pour libérer le monde, pour abolir les frontières et les barrières raciales, pour en finir avec l’avidité, la haine et l’intolérance. Il faut nous battre pour construire un monde de raison, un monde où la science et le progrès mèneront vers le bonheur de tous.

Soldats, au nom de la Démocratie, unissons-nous !"


Puis il adresse un message d'espoir à Hannah au cas où elle entendrait:


"Hannah, est-ce que tu m’entends ? Où que tu sois, lève les yeux ! Lève les yeux, Hannah ! Les nuages se dissipent ! Le soleil perce ! Nous émergeons des ténèbres pour trouver la lumière ! Nous pénétrons dans un monde nouveau, un monde meilleur, où les hommes domineront leur cupidité, leur haine et leur brutalité. Lève les yeux, Hannah ! L’âme de l’homme a reçu des ailes et enfin elle commence à voler. Elle vole vers l’arc-en-ciel, vers la lumière de l’espoir. Lève les yeux, Hannah ! Lève les yeux !".


Mais il sera très critiqué dans les années 1940 car on l'accuse de sympathies communistes. Le personnage de Charlot devra disparaître de ses films. Il sera mariée avec la très jeune Oona O'Neill, qui était la jeune fille du grand dramaturge Eugene O'Neill, dont il aura 8 enfants (ce sera une famille nombreuse). Il quittera les États-Unis en 1952 avec toute sa famille pour s'installer en Suisse après qu'il a réalisé le film de "Monsieur Verdoux" en 1947.


Il reviendra à Hollywood que vingt ans plus tard pour recevoir un Oscar spécial, ce qui permet que les États-Unis s'excusent. Il achève "Les feux de la rampe" en 1952 à Londres.


Puis "Un roi à New York" en 1957.


Et enfin, "La comtesse de Hong-Kong" en 1966.


Il mourra le 25 décembre 1977 à Corsier-sur-Vevey à l'âge de 88 ans.










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